La France se souvient de l'évasion rapprochée de De Gaulle décrite dans Le Jour du chacal
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Un dirigeant en temps de guerre a survécu à la plus grave de nombreuses tentatives d
Le 22 août 1962, le chef de guerre français Charles de Gaulle a survécu à ce qui serait la plus grave des 30 tentatives d'assassinat. De Gaulle et son épouse, Yvonne, traversaient une banlieue parisienne pour un vol depuis l'aéroport militaire de Villacoublay, à 13 km du palais de l'Élysée.
Le couple présidentiel était sur le chemin du retour à Colombey-les-Deux-Églises, leur maison de campagne à mi-chemin entre la capitale française et Strasbourg à l'est. Ils voyageaient dans une Citroën DS noire, suivis d'un véhicule d'escorte et de deux policiers à moto sur des motos Triumph.
Alors que la Citroën traversait la banlieue sud de Petit-Clamart, un commando armé de mitrailleuses a mitraillé le véhicule de De Gaulle et les magasins à proximité. Le président et sa femme se sont esquivés et se sont échappés indemnes malgré le fait que la voiture a été touchée à plusieurs reprises et que des balles sont passées à quelques centimètres de la tête de De Gaulle. La voiture du président a filé vers l'aéroport.
Après l'embuscade, qui a duré 45 secondes, les enquêteurs ont récupéré un total de 187 douilles sur les lieux.
"Ce sont de si mauvais coups", plaisantera plus tard De Gaulle, alors âgé de 71 ans et héros français de la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd'hui, 60 ans plus tard, la France se souvient de la fuite rapprochée du président, qui a été dépeinte au début du roman de l'écrivain britannique Frederick Forsyth en 1971 Le jour du chacal et du film du même nom en 1973. La tentative a été imputée à l'Organisation armée secrète (OAS), un groupe paramilitaire français de droite opposé à l'indépendance de l'Algérie. L'OAS avait mené une série d'assassinats et d'attentats ciblés en France et en Algérie après que les accords d'Évian, signés en mars 1962, avaient accordé à l'ancienne colonie française son indépendance. De Gaulle, qui avait organisé un référendum sur l'indépendance l'année précédente, était une cible principale pour le groupe, dont la devise était L'Algérie est française et le reste (L'Algérie est française et le restera).
Le cerveau de l'embuscade du Petit-Clamart, Jean Bastien-Thiry, alors âgé de 34 ans, lieutenant-colonel de l'armée de l'air française et soi-disant brillant ingénieur militaire, n'aurait pas été membre de l'OEA mais aurait des liens avec le groupe. Thiry a été exécuté en 1963 après que De Gaulle ait refusé de lui pardonner. Il a été la dernière personne exécutée par un peloton d'exécution en France et a laissé une femme et trois jeunes filles. Deux complices qui ont tiré sur le président et qui ont également été condamnés à mort ont vu leur peine commuée en réclusion à perpétuité. Jean-Paul Sartre était une autre cible de l'OEA en raison de son soutien à l'indépendance de l'Algérie. L'appartement parisien de l'écrivain a été attaqué à deux reprises avec des explosifs plastiques.